J'ai apprécié le ton de votre propos et la volonté que vous manifestez. Je veux revenir sur les orientations de la loi Pacte, dont j'ai été l'un des rapporteurs, notamment sur le sujet de la privatisation de la Française des jeux. À l'époque, j'avais souligné que celle-ci avait opté pour une pratique extensive du jeu reposant sur le maillage territorial. Un opérateur privé pourrait être tenté de revenir sur ce choix au profit d'une pratique plus intensive, au détriment des impératifs de santé publique et de la présence dans les centres urbains et les centres bourgs. À cette occasion, le Gouvernement nous avait demandé de lui signer un chèque en blanc - il n'y avait pas grand-chose de prêt -, ce que nous avions refusé. Quels sont concrètement les pouvoirs de l'ANJ pour mieux contrôler et orienter l'offre de la Française des jeux ?
Ma deuxième question porte sur la régulation. Il faut rappeler que le casino en ligne est interdit en France. Pourtant, entre 1,5 million et 2 millions de Français, selon une enquête récente, déclarent s'adonner à cette pratique ; 80 % d'entre eux ignorent que c'est illégal. Mais que fait le régulateur ? L'ANJ aura-t-elle demain des moyens efficaces de mettre un terme à cette pratique ?
Enfin, concernant les innovations possibles, vous l'avez dit, le régulateur doit pouvoir adapter ses moyens à sa mission. Les semaines que nous venons de traverser ont été assez propices au développement des jeux vidéo en ligne, qui incluent assez rapidement des options payantes. L'e-sport se développe énormément. Avez-vous prévu des régulations spécifiques à ces pratiques ? Quels outils pensez-vous utiliser pour les réguler efficacement ?