Nous entendons ce matin M. Benoît Vallet, candidat proposé par le Gouvernement aux fonctions de président du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). En application de l'article L. 1451-1 du code de la santé publique, sa nomination doit être précédée de son audition par les commissions compétentes du Parlement.
Cette audition a lieu en visioconférence et est ouverte à la presse.
L'Anses, créée en 2010 à la suite du Grenelle de l'environnement, est chargée d'évaluer les risques sanitaires dans les domaines de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Elle a vocation à éclairer le débat public sur des questions de sécurité sanitaire où le besoin d'objectivation scientifique se fait fortement sentir. Régulièrement, l'actualité nous fournit des exemples de ce besoin.
Avec votre accord, monsieur Vallet, cette audition permettra d'aborder trois points : les perspectives que vous souhaitez tracer pour l'agence, votre conception de ses relations avec la tutelle - ministères de la santé, de l'agriculture et du travail - et le partage des responsabilités entre les ministères et les agences sanitaires ; dans le contexte de la crise sanitaire, votre expérience de directeur général de la santé entre 2013 et 2018 ; et votre participation au groupe de travail animé par M. Jean Castex sur le déconfinement.
Vous serez probablement amené à évoquer de nouveau ces derniers sujets devant d'autres instances, mais il me semble qu'ils ne sont pas disjoints lorsque l'on évoque la sécurité sanitaire, notamment si l'on considère le concept « one health ». Ce concept invite à une approche plus transversale qui s'appuie sur le constat que 60 % environ des maladies humaines infectieuses connues ont une origine animale et qu'au moins 70 % des maladies émergentes ou réémergentes graves sont depuis un siècle presque toujours des maladies zoonotiques ou à vecteurs.