Intervention de Benoît Vallet

Commission des affaires sociales — Réunion du 4 juin 2020 : 1ère réunion
Audition de M. Benoît Vallet en vue de sa nomination aux fonctions de président du conseil d'administration de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail anses en téléconférence

Benoît Vallet, candidat proposé par le Gouvernement aux fonctions de président du conseil d'administration de l'Anses :

La collaboration entre Santé publique France, l'ARS et la préfecture est normalement très étroite, notamment dans le cadre des cellules inter-régionales d'épidémiologie placées auprès des ARS et chargées du repérage et du dépistage territoriaux. Voilà le cadre classique. Quant à la façon dont les stocks de masques ont été gérés par la préfecture de la Marne, Santé publique France serait mieux placée pour y répondre.

La coordination entre l'Anses et les autres agences sanitaires est régulière. Le ministère de la santé y est très attentif. Premier exemple, fonctionnel, le comité d'animation du système d'agences, qui se réunit six ou sept fois par an à la DGS. Concrètement, l'Anses, avec Santé publique France et les administrations concernées, y fait par exemple le point sur les sols pollués ; des travaux de recherche conjoints sont menés sur les conséquences sur la santé des populations - notamment la survenue de cancers supplémentaires sur des sites pollués convertis en sites d'habitation. Deuxième exemple, pratique, le sujet des malformations congénitales, illustré par les cas de bébés nés sans bras : l'Anses et Santé publique France tentent alors de repérer des déterminants communs, en coopération éventuelle avec l'Agence du médicament en cas d'origine pharmacologique.

Il convient également d'approfondir la coopération entre les agences sanitaires et les directions de tutelle. Un équilibre est à trouver entre l'indépendance de l'expertise des agences, pour assurer l'information transparente du grand public, et la nécessaire coordination avec les administrations centrales pour trouver des solutions adaptées et rapidement mises en oeuvre. Ainsi, si le rôle d'un produit de santé dans une malformation, ou d'un sol pollué dans la prévalence de certains cancers, est mis au jour, les administrations concernées doivent être en mesure de répondre immédiatement. C'est une préoccupation permanente, qui doit se régler par le dialogue entre agences et directions d'administrations centrales. Directeur général de la santé, j'organisais des réunions bilatérales tous les mois avec les agences dont la DGS avait la tutelle exclusive, et trimestrielles pour les agences dont la tutelle était partagée.

Ce dialogue s'organise aussi au sein du conseil d'administration de l'Anses où sont représentés à la fois les associations de protection de l'environnement et de la santé des malades et les organismes économiques dont les intérêts ne sont pas les mêmes. Le dialogue avec la société civile renforce l'opérationnalité de l'agence.

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