Intervention de Jean-François Longeot

Réunion du 3 juin 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Avenir du groupe renault

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

Ma question s’adressait à Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, et je tiens à y associer pleinement ma collègue Valérie Létard, sénatrice du Nord, qui est présente dans nos tribunes, ainsi que notre collègue Jacques Le Nay.

M. le ministre Bruno Le Maire a signé hier le prêt garanti par l’État de 5 milliards d’euros pour aider le groupe Renault, qui était déjà en grande difficulté avant la crise du Covid-19.

À cette occasion, il a rappelé les garanties sociales associées audit prêt, telles que le maintien de l’emploi et de l’activité industrielle sur le site de Maubeuge au-delà de 2023. Ces garanties sont rassurantes, et nous veillerons particulièrement à ce que le rendez-vous d’étape fixé dans six mois ne les remette pas en cause, car nous estimons qu’elles sont consubstantielles à un tel soutien public massif.

En effet, ce prêt intervient quatre jours à peine après l’annonce d’un plan de restructuration et la suppression de 4 600 emplois en France, pour un fleuron industriel national.

Ce prêt intervient également sept jours après la présentation d’un plan de soutien massif à l’industrie automobile, qui devait être la rampe de lancement d’une souveraineté économique retrouvée… Ce plan, et plus globalement la stratégie de l’État actionnaire, parviendront-ils, au pire, à empêcher la désindustrialisation hexagonale, au mieux, à permettre la relocalisation dans notre pays d’une partie de la production ? Et si oui, laquelle ?

Enfin, entre un plan de soutien à l’automobile, qui se veut un véritable pacte, et ce nouveau prêt, quelles garanties l’État actionnaire a-t-il obtenues en termes d’emplois, d’aménagement du territoire, de traitement des sous-traitants et de vision stratégique d’avenir ?

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