Cela a été dit, la crise sanitaire et ses conséquences sociales et économiques mettant en lumière de profondes inégalités et, comme souvent, les jeunes en sont les premiers touchés.
Ils sont souvent dans une situation plus précaire que leurs aînés et ils font face, par exemple, au non-renouvellement d’un contrat à durée déterminée (CDD) ou d’une mission d’intérim, à l’absence de protection sociale liée à l’ubérisation de l’économie et à la difficulté, pour ne pas dire à l’impossibilité, de trouver en ce moment un job d’été, lequel représente, pour beaucoup d’entre eux, le seul revenu de l’année.
Ils s’inquiètent aussi de la remise en cause des stages ou des contrats de professionnalisation ou de la « valeur » qui sera accordée aux diplômes obtenus cette année.
Par ailleurs, alors qu’aucune date n’est fixée pour la reprise des examens du permis de conduire – chacun connaît l’engorgement habituel de ces épreuves –, ils s’interrogent sur l’échéance à laquelle ils pourront obtenir ce permis, souvent indispensable pour décrocher un emploi dans nombre de nos territoires.
Bref, il y a une multitude de questions très concrètes – pardon de cette liste à la Prévert –, auxquelles il faut, je crois, apporter des réponses, avec, comme boussole, l’accompagnement accru de cette génération du confinement, comme le préconise, par exemple, l’Organisation internationale du travail (OIT).
Le revenu de solidarité active (RSA) pourrait être un filet de sécurité salutaire dans cette période, même s’il est évidemment loin d’être suffisant et qu’il ne peut pas constituer un horizon – je vous rejoins sur ce point, monsieur le secrétaire d’État.
Or, depuis des décennies, la majorité est fixée à 18 ans. À cet âge, les jeunes peuvent voter, être salariés, ils doivent payer des cotisations et des impôts, et j’en passe, mais ils se voient toujours refuser l’accès essentiel à ce volet de la solidarité nationale. Pourquoi ?