Madame la sénatrice, vous êtes revenue sur l’importance de l’apprentissage.
Je veux profiter de mon temps de parole pour indiquer, en complément de ce que j’ai déjà indiqué, que, dans notre mobilisation, outre ce qui sera annoncé demain sur le soutien aux entreprises et aux centres de formation pour continuer à développer l’apprentissage, nous devons aussi aller chercher les jeunes qui étaient en apprentissage au moment du confinement et qui, pour certains, ont décroché. L’enjeu est très important.
Récemment, le haut-commissaire aux compétences, M. Jean-Marie Marx, a estimé à 15 % le taux de jeunes en apprentissage qui ont décroché à l’occasion du confinement. L’ordre de grandeur est d’ailleurs le même dans la voie professionnelle scolaire, ce qui nous a conduits, Jean-Michel Blanquer et moi-même, à annoncer que les lycées professionnels resteraient ouverts cet été pour accueillir des jeunes, y compris pour des activités ludiques, à côté de l’enseignement. Cet enjeu du « raccrochage » est extrêmement important dans l’apprentissage, comme dans l’enseignement scolaire.
Pour ce qui concerne votre seconde question, les travaux vont évidemment se poursuivre. Le Gouvernement présentera, avant l’été, un plan de relance qui insistera sur des secteurs clés pour la relance du pays, dans lesquels nous allons investir ou réinvestir. Je pense évidemment aux secteurs du soin et de la transition énergétique, pour ne citer qu’eux. On pourrait également citer le numérique.
Dans le cadre de cette mobilisation, il faudra évidemment recruter. Il y aura des perspectives d’emploi et des dispositifs permettant à des jeunes de trouver un emploi dans ces secteurs, sur lesquels nous parions. Que ces emplois puissent être couplés à une formation, dans une logique d’alternance, me semble une piste intéressante. C’est en tout cas une piste que nous creusons. Nous aurons, je l’espère, l’occasion d’en reparler.