Madame la sénatrice, s’il est un point sur lequel nous nous accordons à 100 %, voire à 200 %, c’est bien celui de la mobilité européenne et internationale des jeunes, qui est à la fois, vous l’avez dit, essentielle pour leur formation, les compétences qu’ils développent et leur insertion dans l’emploi, mais aussi pour la destinée de nos nations et l’avenir de l’Europe.
Le Président de la République a fixé un objectif extrêmement ambitieux dans le discours de la Sorbonne : la moitié d’une classe d’âge devra avoir passé au moins six mois dans un autre pays européen à l’horizon de 2024.
Il est clair que la situation que nous vivons rend difficile cette mobilisation, mais nous allons poursuivre nos efforts, parce que nous y croyons. J’ai participé voilà deux semaines à une réunion dématérialisée des ministres européens de la jeunesse. Nous nous sommes tous accordés sur cette grande priorité. Dès que les frontières rouvriront, il faudra immédiatement faire repartir le plus fortement possible le programme Erasmus+, le corps européen de solidarité et tous les dispositifs de mobilité en direction des jeunes. C’est un engagement que je prends ici devant vous. Cela fait partie de nos très grandes priorités.
Je disais que les perspectives en matière d’emploi seraient difficiles pour certains jeunes dans les prochains mois ou dans l’année qui vient. Parmi la palette de solutions que nous devons être en mesure de leur proposer pour que le temps qui s’écoulera avant qu’ils ne trouvent leur premier emploi soit utile et formateur, figurent, selon moi, des mobilités internationales. Je pense au dispositif de volontariat international en entreprise (VIE) ou en administration (VIA), ou encore au service civique à l’étranger, que vous avez évoqué.
Tous ces dispositifs, à mon sens, peuvent faire partie d’une palette que nous allons développer très activement, sur laquelle nous allons investir, une fois que les frontières seront rouvertes, pour permettre à des jeunes d’acquérir des compétences et des expériences qui leur seront utiles lors de leur insertion sur le marché de l’emploi, lorsque les turbulences se seront éloignées.