Madame la sénatrice, vous êtes revenue sur l’aide exceptionnelle que nous avons apportée aux jeunes durant le confinement.
Il est très difficile de toucher tout le monde lorsque l’on met en place une aide en urgence. Vous avez parlé de « trous dans la raquette ». Oui, il y a sans doute des jeunes précaires qui ne reçoivent pas l’aide, car ils « ne cochent pas les bonnes cases ».
Nous avons déployé cette aide très vite. Nous avons fait notre possible pour qu’elle bénéficie au plus grand nombre de jeunes concernés. Ainsi, les étudiants peuvent en faire la demande via les universités ; leur dossier est apprécié très finement. Les jeunes qui ne sont pas étudiants peuvent la percevoir via les APL.
Ce versement automatique est précieux. En effet, on sait que beaucoup de jeunes n’ont pas recours aux droits qui leur sont ouverts, pour des raisons d’informations ou d’éloignement. C’est un vrai problème. Dans cette mesure, l’automaticité du versement de l’aide à tous les non-étudiants bénéficiaires des APL est très efficace.
Pour ce qui concerne votre seconde question, je répète qu’il faut évidemment renforcer notre accompagnement financier pour lutter contre la précarité des jeunes, à un moment où les perspectives en matière d’emploi vont être compliquées.
J’ai parlé de la garantie jeunes, à laquelle je crois beaucoup. Je crois également au parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea), qui est lui aussi porté par les missions locales.
La crise que nous traversons exige sans doute des adaptations. Il est possible que des publics qui n’étaient pas habituellement accueillis dans les missions locales, qui peuvent être plus formés, plus qualifiés, aient besoin d’une aide financière d’urgence. Il faut alors développer des déclinaisons. Nous sommes véritablement en train d’y travailler.
Je le répète, je suis très preneur de contributions que vous pourriez m’adresser au regard de votre expérience.