Monsieur le secrétaire d’État, ma question concerne le dispositif déjà baptisé « Vacances apprenantes ».
J’ai bien conscience que, en dehors des déclarations, dans la presse, du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, aucun texte officiel n’a, à ce jour, formalisé ce dispositif. Pour rappel, le 15 avril dernier, Jean-Michel Blanquer, en annonçant le lancement de cette opération, a évoqué à la fois les colonies de vacances, des accueils de loisirs et des soutiens scolaires gratuits pour les décrocheurs. Vous avez vous-même indiqué à l’instant, monsieur le secrétaire d’État, que certains lycées professionnels pourraient rester ouverts.
Si nous saluons cette proposition, dont l’objectif est de permettre aux élèves de rattraper les lacunes liées à l’enseignement à distance pendant le confinement, nous souhaiterions en connaître les détails.
Le confinement a renforcé, je le crains, les inégalités sociales. Tous les enfants n’ont pas vécu de façon identique l’école à la maison. Dans le Nord, par exemple, seulement 20 % des collégiens vont retrouver le chemin de leur établissement scolaire. Les élèves les plus en difficulté ont souvent été injoignables durant cette période et les disparités entre les enfants ont pu s’accentuer.
Les collectivités et les professionnels du secteur se tiennent prêts. Ils sont dans l’attente de directives gouvernementales.
Il est urgent de définir le rôle des intervenants dans ces colonies de vacances éducatives et leur fonctionnement. Il faudra capitaliser sur nos acquis et peut-être s’inspirer du dispositif « École ouverte », qui a fait ses preuves depuis son lancement, en 1991.
Monsieur le secrétaire d’État, comment réussir à toucher les familles des décrocheurs, dont bon nombre de parents ne répondent pas ?
Comment imaginer que la capacité d’accueil – actuellement faible – des écoles ou des collèges puisse évoluer pour répondre à ce dispositif ?