Quand elles surviennent, les crises économiques touchent en particulier les jeunes, quel que soit leur niveau de qualification. Mme Mélot a rappelé les chiffres de l’APEC. De même, les perspectives d’insertion dans l’emploi semblent aussi très difficiles pour les jeunes très diplômés.
Vous avez raison de souligner que les difficultés auxquelles ces jeunes vont être confrontés sont assez nouvelles et qu’il n’existe pas de dispositifs « sur mesure » pour ces publics. Il nous revient donc, dans les prochaines semaines, de les inventer. C’était le sens de ma réponse, voilà quelques instants, à Mme Estrosi Sassone : il existe aujourd’hui des dispositifs d’accompagnement des jeunes vers l’emploi et vers l’insertion que proposent notamment les missions locales, mais qui ne correspondent sans doute pas, dans leurs modalités ou dans la manière dont ils se déclinent, à des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, beaucoup plus âgés que les jeunes généralement concernés.
À côté de ces nouveaux dispositifs, nous discutons aussi avec Bruno Le Maire d’une aide financière potentielle à l’embauche de jeunes. De même, la question des charges a été évoquée. D’autres dispositifs sont encore envisageables.
Ce temps que nous espérons le moins long possible, peut-être quelques mois seulement, voire un an, durant lequel le marché du travail va être particulièrement perturbé, pour les cadres comme pour les jeunes diplômés à bac+4 ou bac+5, nous voulons faire en sorte qu’il soit utile – pour eux et pour les autres – et formateur. J’ai déjà évoqué le service civique et le volontariat international. Nous pouvons développer ces dispositifs pour permettre aux jeunes diplômés d’avoir une activité, d’ajouter une ligne à leur CV et de percevoir une petite indemnisation – et non un salaire, car il ne s’agit pas d’un emploi, tout du moins pour le service civique.
Nous avançons sur deux volets : susciter des offres d’emploi en soutenant les entreprises et permettre aux jeunes d’accéder à des dispositifs utiles pour eux dans l’attente que le marché de l’emploi sorte des turbulences dans lesquelles il est entré.
Le report des premières mensualités des prêts étudiants est une idée très concrète qui peut répondre à une vraie problématique. Je vais l’examiner avec beaucoup d’attention.