Pour faire en sorte que certains ne se retrouvent en situation de grande précarité, sans aucune source de revenus, il faut ouvrir le RSA aux jeunes dès 18 ans. Dans les faits, il s’agirait d’un minimum social, un filet de sécurité en somme, qui ne serait accessible qu’à ceux qui sont sans ressources. Dans le même temps, il serait bien évidemment nécessaire de mener des actions ciblées en matière d’emploi, d’insertion, de lutte contre le décrochage scolaire.
Muscler, comme vous l’avez déclaré récemment, le service civique ou la garantie jeunes ne permettra pas de faire face aux enjeux humains et sociaux, conjoncturels, résultant de la crise.
Monsieur le secrétaire d’État, les grandes associations et collectifs de lutte contre la pauvreté qui œuvrent en direction de la jeunesse vous alertent. Il y a urgence ! Dans une société développée prônant l’égalité des droits, il convient de s’assurer de l’égal accès des jeunes à un niveau de ressources minimum. Il ne s’agit nullement, comme vous l’avez dit, de se placer dans un « esprit de défaite », mais bien d’apporter une aide vitale dans un moment de l’histoire exceptionnel à raison de sa gravité.
Cet hiver, vous aviez admis que le projet de revenu universel d’activité devrait nécessairement être ouvert aux jeunes de 18 à 25 ans. Continuez donc sur la voie du pragmatisme et tenez compte de la situation exceptionnelle. Monsieur le secrétaire d’État, dans le cadre du plan pour la jeunesse que vous souhaitez mettre en œuvre avant l’été, envisagez-vous d’accorder un revenu minimum au moins de 25 ans ?