Monsieur le secrétaire d’État, je profite de ce débat pour attirer votre attention sur les missions locales, structures au cœur de la prise en charge de nos jeunes de 16 à 25 ans parfois très éloignés de la formation et de l’emploi.
Malgré le contexte de crise sanitaire, les missions locales sont pleinement engagées dans leur mission à destination des jeunes et je souhaite rappeler qu’elles sont des actrices importantes au plus près du terrain.
Certaines ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation pendant cette période et ont su innover sur certains dispositifs, notamment en digitalisant la garantie jeunes ou en développant des forums virtuels de l’alternance.
À ce jour, elles ont manqué de soutien de leur ministère de tutelle dans le cadre de leur adaptation à l’épidémie de Covid-19 : leurs frais liés à la crise n’ont pas été pris en charge, au seul motif que les missions locales ne sont que délégataires d’une mission de service public. Je souhaitais rappeler cette injustice, monsieur le secrétaire d’État.
En parallèle, un premier bilan a été établi confirmant le maintien du lien avec les jeunes en cette période. En revanche, on constate une baisse significative, de plus de 50 %, des propositions faites aux jeunes en raison de la fermeture des organismes de formation, des CFA et de la diminution des offres d’emploi.
Cette situation doit nous alerter sur les résultats : les indicateurs négociés dans le cadre de la convention pluriannuelle d’objectifs sont, à ce jour, totalement inappropriés. Or le financement est lié à ces mêmes indicateurs de performance qui ne seront évidemment pas atteints en raison de la crise sanitaire. Nous devrons donc considérer des indicateurs plus réalistes sur les évaluations des actions menées.
Monsieur le secrétaire d’État, le Gouvernement compte-t-il faire évoluer ces indicateurs pour mieux les adapter aux territoires et à leur réalité ?