… et j’ai pu échanger avec les personnes qui y travaillent. Durant le confinement, et alors que les missions étaient fermées, l’ensemble des salariés des missions locales a fait preuve d’une mobilisation absolument exceptionnelle pour rester en contact, par téléphone, avec les jeunes.
Je crois que 400 000 jeunes au total ont été appelés en France chaque semaine pour que le fil ne se rompe pas et pour leur permettre, une fois levé le confinement, de revenir dans les missions locales et continuer d’y être accompagnés. Je tiens vraiment à saluer cette mobilisation. J’ai eu l’occasion de le dire à Jean-Patrick Gille, voilà quelques jours, en visioconférence. Cette mobilisation exemplaire a été absolument essentielle pour les jeunes.
Vous m’interrogez sur l’avenir. J’ai déjà beaucoup évoqué la garantie jeunes et dit combien nous souhaitions continuer d’investir dans ce très beau dispositif.
La crise que nous vivons aujourd’hui fait naître des difficultés supplémentaires. Vous avez rappelé que le mode de financement de la garantie jeunes dépend des « sorties positives » des jeunes. Alors que nous rencontrons des difficultés de débouchés en matière de formation et d’emploi, ces « sorties positives » vont être plus difficiles. De même, alors que les débouchés se réduisent, il peut être important pour un jeune, sinon essentiel, de rester plus longtemps en garantie jeunes.
Je ne peux pas faire d’annonce aujourd’hui. Nous sommes en train d’y travailler avec les acteurs concernés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je discutais avec Jean-Patrick Gille. Je peux simplement vous dire que Muriel Pénicaud et moi-même sommes très ouverts quant aux modalités de la garantie jeunes, à la fois en ce qui concerne la durée d’accompagnement des jeunes, y compris financièrement, et sur les différents indicateurs qui permettent de financer les missions locales.