Avec cet amendement et les deux suivants, nous proposons trois variantes du même dispositif.
Les motifs permettant de donner procuration ne sont pas très clairs pour nos concitoyens : faut-il être vulnérable, faut-il qu’il y ait un risque d’infection ? De ce fait, des électeurs ignorent qu’ils peuvent demander à voter par procuration ou hésitent à le faire. Pour être efficace, il faut énoncer clairement les choses.
Alors que les décès liés au Covid-19 concernent à 90 % les plus de 65 ans – un constat très fréquemment repris dans les médias –, les électeurs de cette tranche d’âge pourraient être dissuadés à se déplacer pour le scrutin du 28 juin prochain. Le Gouvernement a lui-même édicté des recommandations à leur égard, leur conseillant de ne pas multiplier leurs déplacements.
Pour faciliter le vote de ces électeurs, qui ont généralement un comportement tout à fait civique et qui participent fortement aux scrutins nationaux comme locaux, il convient de leur accorder le droit de donner procuration sans avoir à invoquer d’autre motif que leur âge. Ils bénéficieraient alors du déplacement des autorités compétentes pour établir la procuration.
Ma proposition est ouverte, puisque je propose de fixer le seuil d’âge à 70 ans, 75 ans ou 80 ans, selon les cas. J’espère que, tout de même, le seuil de 80 ans sera accepté, car nos concitoyens de cet âge méritent qu’on se soucie de leur liberté de vote.