Intervention de Jean-François Husson

Réunion du 2 juin 2020 à 14h30
Procurations électorales — Articles additionnels après l'article 1er ter

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

Nous venons d’aborder, au travers du vote par procuration, la question du civisme de nos concitoyens.

Je considère pour ma part que, dans une période exceptionnelle comme celle que nous vivons, il faut proposer le maximum de dispositifs pour permettre à nos concitoyens de toutes conditions et de tous âges, pour autant qu’ils soient en âge de voter, d’exercer leur droit de vote.

Au fil de nos débats, chacun a eu l’occasion de dire la préoccupation, pour ne pas dire la surprise, qu’a suscitée le faible taux de participation au premier tour, particulièrement dans les villes. Ce n’est pas un hasard, monsieur le secrétaire d’État, si ces territoires qui n’ont pas encore choisi leur exécutif municipal représentent la grande majorité des Français.

Je suis attaché à ce que le scrutin respecte toutes les règles, non seulement de sécurité, mais aussi de sincérité. C’est pourquoi nous proposons par cet amendement de mettre en place un vote par correspondance. Un tel vote présente l’avantage de garantir la sécurité sanitaire dans le contexte actuel d’état d’urgence sanitaire, dont je rappelle qu’il a été prorogé jusqu’au 10 juillet.

Cette demande qui monte de tous les territoires commence à être largement partagée ; il faut l’entendre. Pour notre part, nous détaillons l’aspect opérationnel de la mise en place du vote par correspondance et nous montrons qu’elle est réalisable. J’espère donc que le Gouvernement ne balaiera pas cette demande d’un revers de manche ou par quelques arguties, car nous devons être à la hauteur de l’engagement civique et du vote de tous les Français dans ces élections de proximité.

Enfin, nous devons prendre garde de ne pas donner le sentiment à nos concitoyens que les élus feraient entre eux une espèce de cuisine électorale. La situation est grave. Nous devons être au rendez-vous de la responsabilité. C’est ce à quoi je nous appelle, mes chers collègues. J’espère que le Gouvernement nous entendra et donnera une suite à notre demande.

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