Si le terme de victime peut être considéré comme dévalorisant et réducteur, ces femmes n'en sont pas moins victimes de l'auteur d'une infraction. Je trouverais regrettable que l'on revienne sur le statut de victime, qui est extrêmement protecteur. Dans le même esprit, bénéficier du concours d'un avocat exerçant pleinement son ministère de soutien, d'accompagnement, d'information, d'analyse des faits et de préparation à l'audience, est favorable aux intérêts de la victime.
Quant à s'assurer qu'un auteur de violences évincé du domicile respecte cette obligation, cela nécessite une surveillance qui peut être réalisée par la pose d'un bracelet anti-rapprochement.
La nécessité de la formation des policiers et gendarmes, prévue par la loi de décembre 2019, est bien présente à l'esprit des hiérarchies de ces personnels. Elle doit cependant être déclinée auprès des personnes en charge de l'accueil. Les enquêtes, elles aussi, doivent être menées par des professionnels formés. Cette formation se développe, mais elle n'est pas encore généralisée. La culture du doute, qui fait que dans l'esprit des policiers et des gendarmes une femme victime de violences a une part de responsabilité, ne doit plus prévaloir !