Intervention de Laurence Cohen

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 28 mai 2020 : 1ère réunion
Audition de M. Luc Frémiot magistrat honoraire ancien procureur de la république de douai

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Pour les femmes victimes de harcèlement et de violences sexuelles et sexistes dans le cadre de leur travail, c'est « parole contre parole ». Celle des victimes est systématiquement remise en cause, le harceleur détient le pouvoir et exerce une véritable emprise en menaçant ces femmes de leur faire perdre leur emploi : celles qui osent déposer plainte sont d'ailleurs bien souvent licenciées, alors que leur harceleur ne subit aucune sanction, puisqu'il occupe bien souvent une position clef au sein de l'entreprise. Faut-il selon vous modifier la loi pour remédier à cette situation ?

On m'a par ailleurs rapporté le cas d'une victime de harcèlement qui avait pu réaliser des enregistrements des agissements de son harceleur. Lorsqu'elle a porté plainte, des juges ont estimé que ces enregistrements n'étaient pas recevables en tant que preuve et qu'il faudrait pour cela modifier la loi. Qu'en pensez-vous ?

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