Vous avez rappelé le rôle important des régions dans les domaines de la formation et de l'apprentissage. À cet égard, vous savez l'implication du président des Hauts-de-France.
Avec la compétence du développement économique, la région est la structure qui est la plus proche du territoire. Vous avez évoqué les différentes formes d'aides mises en place par les régions et leur rôle de « booster ». Vous avez abordé - et c'est ce qui m'intéresse - le plan de relance de certaines filières, notamment l'industrie pharmaceutique. Dans notre histoire, la notion de souveraineté a souvent été limitée au champ de l'alimentaire et de la sécurité. La crise actuelle a démontré que l'approvisionnement en produits de santé en faisait également partie. Or la France, comme l'Europe, ne dispose plus d'industrie de ce type et cela s'est avéré fatal. Le manque de masques n'est que la partie émergée de l'iceberg. Le rapport d'information publié en 2018 par le Sénat, Pénuries de médicaments et de vaccins : renforcer l'éthique de santé publique dans la chaîne du médicament, dressait un constat dramatique. La région va être au centre de cette relance économique : comment imaginez-vous pousser le Gouvernement à engager un réel plan de relance à vos côtés ? Quels leviers peuvent être utilisés pour soutenir des industries phares de notre pays ou forcer à des réimplantations ? Quels outils imaginez-vous pour garder notre souveraineté en la matière ?