Monsieur Colombani, j'ai bu vos paroles et votre promotion de l'échelle territoriale. Cette période de confinement a révélé ce que le numérique pouvait apporter, mais aussi combien son absence était un handicap. D'un seul coup, les territoires ruraux ont découvert que, grâce au numérique, on pouvait entreprendre comme ailleurs, habiter comme ailleurs. Mais les territoires ruraux ont payé le prix fort pour leur infrastructure : chez moi, la collectivité a contribué à pas moins de la moitié des 90 millions d'euros que le déploiement du très haut-débit a coûté. Dans ces conditions, on peut comprendre que les collectivités soient désormais un peu à court d'argent pour financer la formation au numérique. Le Sénat a beaucoup oeuvré à la mise en place de l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), pour éviter justement que l'on ne nous impose telle ou telle action depuis Paris. Comment obvier cette difficulté à trouver les bons acteurs ? Car il faut tous les réunir : nous ne pouvons pas nous permettre de nous priver d'une seule compétence. Peut-être les régions, et leurs compétences économiques, pourraient-elles être désignées ? Il faudrait définir un maillage territorial.