Je vous remercie d'avoir accepté votre audition en visioconférence ainsi organisée en raison des circonstances sanitaires exceptionnelles.
Vous êtes, Monsieur Paul Hermelin, un capitaine d'industrie qui présidiez aux destinées de la première entreprise française de services du numérique, numéro six mondial en 2016, avec un chiffre d'affaires de plus de 17 milliards d'euros réalisé par 270 000 collaborateurs présents dans près de 50 pays. Il s'agit d'une réussite exemplaire d'un groupe qui a connu une croissance exceptionnelle depuis la création à Grenoble de la Sogeti en 1967, et dont l'une des dernières étapes significatives a été le rachat d'Altran en 2019.
J'ai utilisé le passé simple, car l'assemblée générale de Capgemini, a entériné mercredi 20 mai la nomination du numéro deux du groupe, Aiman Ezzat, au poste de directeur général. Vous êtes devenu président non exécutif.
Vous êtes accompagné de Monsieur Jérôme Buvat qui dirige votre institut de recherches, basé à Londres, le Capgemini Research Institute, dont la publication annuelle - Digital Transformation Review - est devenue une référence des études de la transformation numérique des entreprises.
Non seulement le monde numérique évolue à un rythme très rapide, mais la récente crise sanitaire a accentué certaines évolutions. Elle a mis la pression pour que des entreprises, notamment les PME et TPE, basculent dans le numérique, tout comme des millions de salariés dans le monde ont fait l'expérience du télétravail, sans même évoquer la croissance du e-commerce.