Nous avons un service de communication important et assurons une veille sur les réseaux sociaux. On sait qu'il suffit d'un tweet ou d'un message pour enflammer la sphère médiatique. Nous devons aussi répondre aux remarques de nos clients. Dès qu'un sujet apparaît sur les réseaux sociaux, nous le prenons au sérieux. Si un comportement anormal d'un agent est signalé, nous menons une enquête interne : non-respect du code de la route par un chauffeur, affaire relevant du fait religieux comme une discrimination à l'égard des voyageuses, etc. Avec 12 millions de passagers, les messages sont nombreux. Il est dans l'intérêt de l'entreprise d'enquêter sur les faits signalés avant qu'ils ne prennent une tournure médiatique.
L'entreprise n'est qu'un maillon dans la lutte contre le communautarisme. Il est question du communautarisme religieux aujourd'hui, mais il peut en exister d'autres formes. Nous avons pris le sujet à bras-le-corps et cherchons à conduire un travail de fond. Toutefois, si le salarié ne manifeste pas de signe de radicalisation sur son lieu de travail, nous ne pourrons pas jouer notre rôle de lanceur d'alerte. L'entreprise n'est compétente qu'à l'intérieur de sa sphère. Il appartient à tous les acteurs qui interviennent sur les territoires où le phénomène peut se développer de le faire : État, associations, pouvoirs publics, etc. C'est ce que nous faisons. Notre plan Travailler ensemble a été lancé et s'est développé, puisque de la journée de la laïcité, on est passé à la semaine de la diversité. Nous devons tous rester vigilants et mobilisés face à tous les communautarismes. C'est par le biais d'un travail de fond, d'une politique de fermeté, de la mobilisation du management sur la question que l'on arrivera à définir, au moins dans l'entreprise, des repères clairs sur ce sujet.