Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des transports.
Monsieur le secrétaire d’État, alors que la crise économique succède à la crise sanitaire, l’État doit répondre présent en soutenant les entreprises. À ce titre, je salue le prêt de 7 milliards d’euros accordé à Air France. Cette aide est significative, mais aussi nécessaire, afin que l’entreprise puisse affronter les difficultés financières du secteur, tout en répondant à des enjeux environnementaux plus que jamais incontournables.
Mais Air France ne doit pas oublier que ce secours lui est apporté parce que l’entreprise répond à une obligation de service public en offrant une desserte entre la capitale et les territoires ruraux ou ultramarins.
Or, dans ces départements, je constate que la participation à l’aménagement du territoire, pourtant attendue, n’est pas au rendez-vous. Il n’est pas normal, par exemple, que, au mois de juin, les Pyrénées-Atlantiques ne bénéficient que de deux vols quotidiens entre Biarritz et Paris ou, pis encore, de deux vols hebdomadaires entre Pau et Paris, voyage qui requiert cinq heures de train.
Je regrette que, malgré les sollicitations répétées des parlementaires, Air France n’ait pas augmenté la cadence des vols desservant ces territoires enclavés ou éloignés. Ceux-ci ont pourtant cruellement besoin de liaisons aériennes plus fréquentes dans le cadre de la reprise économique.
En effet, comme l’a clairement établi la mission d’information du Sénat sur le rôle du transport aérien dans l’aménagement du territoire, certaines lignes sont vitales pour assurer un désenclavement.
Monsieur le secrétaire d’État, je ne peux pas croire que l’État tolère cette situation. Aussi, pouvez-vous me dire comment il compte agir en tant qu’actionnaire d’Air France, et après l’effort consenti pour sauver cette entreprise, afin de la pousser à desservir dignement les territoires qu’elle semble délaisser ?