Intervention de Alain Houpert

Réunion du 10 juin 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Covid-19

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

Madame la secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités et de la santé, le 27 mai dernier, soit une semaine après la publication par The Lancet d’une étude sur l’usage de l’hydroxychloroquine, votre ministère a interdit le recours à celle-ci dans le traitement du Covid-19. Cette interdiction faisait suite au décret du 25 mars, qui défendait aux médecins libéraux de prescrire cette molécule à leurs patients.

On sait ce qu’il est advenu de cette étude, qui a été désavouée d’abord par les éditeurs du Lancet, et ensuite par trois de ses quatre auteurs. Elle était en réalité une vaste farce dont les scientifiques, les soignants, les patients et votre gouvernement ont été les dindons ! C’est triste…

On me rétorquera que d’autres études n’ont pas pu démontrer l’efficacité de cette molécule, mais la vérité est que les protocoles mis en concurrence sont tellement divergents qu’il est impossible d’affirmer aujourd’hui que cette molécule est efficace ou pas, même s’il semble que les patients traités dès leur dépistage et dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation s’en sortent majoritairement mieux.

Une chose est absolument certaine, en revanche : seuls les médecins sont aptes à prescrire le protocole qui leur semble le mieux convenir à leurs patients.

Votre gouvernement a peut-être un goût certain pour les ordonnances ; moi, je préfère celles qui portent un caducée !

Ma question est simple, madame la secrétaire d’État : ne serait-il pas temps de reconnaître qu’il y a eu de l’emballement dans cette affaire et de redonner aux médecins la liberté de prescrire ?

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