Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie et des finances.
L’industrie française est en grave difficulté : l’entreprise Luxfer produisait des bouteilles d’oxygène ; l’entreprise Famar, de la chloroquine ; Péters Surgical, des sondes de Montin pour les intubations ; la sucrerie de Toury, en Eure-et-Loir, du sucre et de l’alcool nécessaires aux gels hydroalcooliques.
Mais il y a aussi l’entreprise Peugeot Japy, à Valentigney, qui a été brutalement fermée hier !
Il y a aussi General Electric, qui vient de connaître 40 000 heures de travail délocalisées en Chine !
Des dizaines et des dizaines d’entreprises sont au bord du dépôt de bilan, et pas seulement à cause du Covid-19, lequel peut même parfois servir de prétexte.
Aujourd’hui, ces entreprises sont fermées ou menacées de fermeture. Et le ministre de l’économie et des finances semble avoir peur de la seule solution qui, parfois, existe : une prise de participation de l’État, voire la nationalisation.
Au début de la crise sanitaire, nous avons découvert que la France, sixième puissance économique mondiale, était incapable de produire sur son territoire des masques, des combinaisons de protection, des tests biologiques, du gel hydroalcoolique, des respirateurs, des médicaments. Jérôme Fourquet disait : « Les Français sont tombés de haut, de très haut. »
Ma question est simple : à quand une véritable politique industrielle pour la France ? Il n’y a pas de grande nation sans un socle industriel puissant.