Intervention de Claudine Thomas

Réunion du 10 juin 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Parcoursup

Photo de Claudine ThomasClaudine Thomas :

Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Madame la ministre, cette année, 658 000 lycéens attendaient le verdict de Parcoursup. Dès les premiers résultats connus, les plaintes se sont multipliées, rappelant les nombreux ratés qu’avait déjà connus ce dispositif l’année dernière.

Les améliorations promises par votre ministère ne sont manifestement pas au rendez-vous. Pour tenter d’accepter ce qui apparaît comme arbitraire, il faudrait au moins avoir des éléments pour comprendre les critères de sélection. Mais rien n’est plus opaque que la façon dont l’interface prend ses décisions.

Malgré un très bon dossier, de nombreux lycéens se retrouvent aujourd’hui sur liste d’attente ou refusés dans toutes les facultés auxquelles ils avaient candidaté.

Parcoursup avait pourtant été mis en place pour permettre un système plus juste. Or, dans certaines universités, la sélection passe encore par une forme de tirage au sort sans doute plus technologique, mais tout aussi injuste.

Ces dernières, incapables de traiter correctement et individuellement les dossiers, ont mis en place des algorithmes pour classer et évaluer les candidats. En plus de pénaliser des lycéens méritants, cela conduit à standardiser le profil des candidats.

Les conclusions de la Cour des comptes, dans son rapport de février dernier, vont dans le même sens. La Cour a en effet souligné le manque de transparence, l’aspect uniforme des dossiers, l’automatisation croissante du système. Elle note également que la motivation des élèves n’est pas prise en compte et conclut que les performances de Parcoursup ne sont pas meilleures que celles de l’antique système admission post-bac (APB).

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