Je m'associe aux félicitations sur la qualité de ce rapport. C'est à mes yeux une somme dans laquelle nous serons nous amenés à puiser sur des sujets transversaux, au-delà de la simple durabilité de l'alimentation. À titre personnel, je m'intéresse particulièrement aux questions liées à l'animal dans notre société. Nous sommes régulièrement interpellés par beaucoup de compatriotes à ce sujet. J'ai entendu la notion de respect de l'animal, que je préfère d'ailleurs à la notion de bien-être de l'animal qui s'impose à nous d'un point de vue global. La question de la prise en compte des besoins des animaux que nous utilisons pour notre alimentation doit être perçue par le monde des éleveurs comme une opportunité, et non une contrainte, pour valoriser leur travail dans une société où il n'a pas toujours été considéré à sa juste valeur.
La question de l'éducation me semble également essentielle. Si nous voulons que les individus fassent évoluer leurs habitudes alimentaires, ancrées dans leur quotidien, ils doivent en comprendre les enjeux. Je suis convaincu que nous partons de très loin à ce sujet. Nous devons l'intégrer très tôt, puisque la transmission par les familles se fait de moins en moins bien. L'éducation nationale aura certainement un rôle important à jouer pour que les prochaines générations comprennent, au-delà des slogans et manifestations divers, qu'il s'agit d'un enjeu de santé publique.