Ma question porte sur les plans de continuité d'activité en Guadeloupe sont je suis élue. Le confinement a constitué une situation inédite et, malheureusement, des enfants - des jeunes filles, notamment - se sont retrouvés confinés avec leur bourreau. Même si des dispositifs ont été maintenus, certains n'ont probablement pas pu alerter. Peut-on envisager des plans de continuité des activités adaptés à des périodes aussi longues ?
Par ailleurs, un auteur de violences peut passer d'une zone de police à une zone de gendarmerie, sans continuité dans le suivi des dossiers. Il arrive que l'on se rende compte que l'auteur de violences avait été signalé dans des postes différents. Quand un meurtre est survenu, c'est trop tard... Ne faudrait-il pas une base de données partagée pour éviter les récidives et, plus grave encore, les féminicides ?
Concernant les jeunes, nous savons que, souvent, les auteurs de violences ont aussi été victimes durant leur enfance. Ne serait-il pas intéressant d'anticiper, par des programmes de sensibilisation de la jeunesse ? Un volet de prévention ne pourrait-il pas être intégré, par exemple à la journée Défense Citoyenneté ou dans les programmes des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté ?
Enfin, ne faudrait-il pas prendre des mesures, notamment en matière d'information, pour éviter le cas de victimes n'osant pas déposer plainte ou subissant des pressions qui les conduisent à retirer leurs plaintes, ce qui entraîne une forme de banalisation des violences ?