Ce chiffre n'est ni stabilisé ni définitif, car on calcule un impact sur l'année 2020, 2021 et 2022. Énormément de facteurs jouent, notamment l'alimentation du fameux fonds de concours qui, lui-même, repose sur les dividendes qui peuvent être réalisés par l'activité de voyageurs, en particulier l'activité TGV. Ces dividendes risquent de se réduire étant donné le très faible niveau d'activité de voyageurs durant ces deux mois.
Cet impact cumulé sur l'année 2020, 2021 et 2022, basé sur l'hypothèse de retrouver 100 % du trafic voyageurs, est évalué pour l'instant entre 700 et 800 millions d'euros « one shot », et se traduira dans les comptes annuels de l'entreprise pour ces années avec un impact cumulé sur la dette.
En dehors de cela - et ce n'est pas lié à la pandémie de Covid-19 -, indépendamment de la reprise de la dette en deux phases, au 1er janvier 2020 et au 1er janvier 2022, on est plusieurs centaines de millions d'euros à côté de l'objectif de stabilisation du « cash-flow » de l'entreprise en 2024.
Même si ces chiffres reposent sur certaines hypothèses, et même si je m'exprime avec prudence parce qu'il y a encore des effets positifs et des effets négatifs à venir, j'attire votre attention sur le fait que la situation financière de SNCF Réseau est très loin de l'équilibre. Il faudra des discussions intenses et une force de conviction que j'espère la plus persuasive possible pour faire en sorte que les arbitrages se traduisent par des suppléments de financement et non par des réductions de fonctionnalités du réseau.