Intervention de Frédéric Marchand

Réunion du 17 juin 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Plans de relance sectoriels notamment pour les filières bière et pommes de terre

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation.

Nous connaissons une crise sanitaire sans précédent, qui a remis sur le devant de la scène le plus vieux sujet du monde, celui de l’alimentation, dont les acteurs sont durement éprouvés. Nombre de filières agricoles, partout dans notre pays, sont particulièrement touchées par la crise sanitaire et économique du Covid-19. Il conviendra d’ailleurs de tirer les leçons de cette crise pour retrouver ce que la FNSEA et bien d’autres appellent une souveraineté alimentaire solidaire, qui devra associer – c’est un préalable indispensable – tous les acteurs publics et privés et s’appuyer sur une logique d’alimentation durable et locale.

Je sais que le Président de la République, le Gouvernement et vous-même, monsieur le ministre, en faites une priorité dans le cadre de la relance, placée sous le signe de la transition écologique.

Cette crise, sans précédent disais-je, n’a pas épargné un seul secteur, les cours des matières premières agricoles étant notamment profondément perturbés en raison de la fermeture des restaurants, des hôtels, des cantines et autres lieux de convivialité à la française. Nous pouvons collectivement nous féliciter que l’État ait été au rendez-vous de la solidarité avec nos filières, au travers de mécanismes financiers et de dispositifs visant à passer au mieux cette épreuve. J’en veux pour preuve les décisions prises et les moyens mis en place en faveur de la pêche et de l’aquaculture, de la viticulture ou de l’horticulture.

Monsieur le ministre, vous connaissez bien le département du Nord pour vous y être rendu à plusieurs reprises. Terre de labeur, c’est aussi un grenier d’abondance pour le pays tout entier. J’évoquerai ici deux filières essentielles pour notre économie nationale qui ont été terriblement touchées par cette crise. Les surplus de pommes de terre sont aujourd’hui estimés à plus de 450 000 tonnes, sans aucun débouché en perspective. Quant au marché de la bière, il devrait reculer d’au moins 30 % à 40 % cette année en France, en raison de la fermeture – heureusement levée désormais – des lieux de consommation hors domicile.

Vous le savez, les pommes de terre et la bière sont deux marqueurs forts de notre identité départementale, mais aussi nationale. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire si l’État sera au rendez-vous pour sortir ces deux filières de l’ornière et préparer l’avenir ?

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