Mes chers collègues, nous débutons nos auditions du jour avec M. Jean-Bernard Nilam, ambassadeur délégué à la coopération régionale Antilles-Guyane et Mme Myriam Aflalo, cheffe du département européen et international au sein de la direction générale des Outre-mer. À leur intention, je rappelle que notre mission d'information, qui s'intéresse au trafic de stupéfiants en provenance de Guyane, a été constituée le 13 mai dernier et se donne pour objectif de présenter ses conclusions d'ici la fin du mois de juillet. Son objet est d'évaluer la politique et les moyens mis en oeuvre pour lutter contre ce trafic, et de proposer des pistes d'amélioration mais je ne détaille pas outre mesure le cadre de nos travaux puisque, monsieur l'ambassadeur, en tant qu'ancien directeur de cabinet du ministre des outre-mer, vous connaissez bien le fonctionnement des assemblées parlementaires.
La coopération régionale et internationale est un volet important de la lutte contre le trafic, c'est pourquoi nous avons choisi de retransmettre votre audition en direct sur le site internet du Sénat. Je signale qu'une partie de nos collègues suit cette audition en visioconférence.
Avec cette audition, nous souhaitons avoir un éclairage sur les flux de trafic de stupéfiants entre la Guyane et l'arc antillais et sur les moyens mis en oeuvre pour lutter contre ce trafic. Il s'agira d'éclairer la mission sur la nature et l'étendue de la coopération entre la Guyane, les collectivités françaises aux Antilles et les différents États présents aux Antilles dans cette lutte. Sans doute aborderez-vous aussi l'impact de la pandémie de covid-19 sur ce trafic - on sait que la Guyane est particulièrement touchée.
Je cède tout de suite la parole à Antoine Karam, rapporteur de notre mission, après quoi je propose que vous puissiez nous faire un exposé liminaire d'une quinzaine de minutes environ, puis nous poursuivrons avec les questions de nos collègues.