Intervention de Muriel Pénicaud

Réunion du 25 juin 2020 à 15h00
Comment faire face aux difficultés de recrutement des entreprises dans le contexte de forte évolution des métiers — Débat interactif

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Madame la sénatrice Pascale Gruny, vous avez raison, le numérique est non pas une option, mais une nécessité. La clé est donc l'appropriation par tous du numérique. Quelles sont les actions que menons ?

Tout d'abord, dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences et de la grande école du numérique financée par l'État, nous avons lancé un grand appel à projets pour mettre en place 10 000 formations numériques à tous niveaux. Cet appel à projets a connu un grand succès puisque 18 000 formations ont été dispensées en 2019.

Un grand nombre d'entre elles ont permis des reconversions. J'ai notamment rencontré une boulangère qui est devenue codeuse, et un jeune qui, bien qu'il fût en échec scolaire, est entré dans une grande entreprise dans le secteur de l'intelligence artificielle. Ces formations offrent parfois une deuxième chance, car il n'est pas nécessaire d'avoir fait dix ans d'études classiques pour réussir ; il faut simplement s'investir à fond.

Au travers des pactes régionaux du plan d'investissement dans les compétences que nous cofinançons, l'État apporte 6 milliards d'euros aux régions sur cinq ans, en plus des financements que celles-ci se voient attribuer au titre de la compétence décentralisée.

Nous sommes convenus avec toutes les régions de faire du numérique l'une des voies prioritaires. Nous sommes totalement alignés sur ce point – cela n'a même pas fait l'objet d'un débat.

Les formations liées au numérique et à l'informatique sont les plus demandées dans l'application « Mon compte formation », car tout le monde est conscient de l'importance de ces domaines de connaissances, et je m'en félicite.

Il nous faut encore accélérer dans le cadre du plan de relance. Il faut notamment permettre que toutes les TPE dans tous les territoires aient cet accès à ces formations, car le risque est celui du décrochage.

Nous avons réussi à former à distance 90 % de nos jeunes – lycéens et apprentis. Notre objectif est d'arriver à 100 %. Pour cela, tous les jeunes doivent avoir accès aux équipements et aux formations nécessaires. Il ne faut plus qu'il y ait d'illectronisme en France

Nous avons investi dans la formation continue des personnels et le ministre de l'éducation dans la formation initiale. Le monde de demain sera numérique. Nous devons donc encore accélérer, pour que chacun acquière ces compétences.

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