Intervention de Jacques Bigot

Réunion du 25 juin 2020 à 15h00
Comment faire face aux difficultés de recrutement des entreprises dans le contexte de forte évolution des métiers — Débat interactif

Photo de Jacques BigotJacques Bigot :

Madame la ministre, mon interpellation concerne la recommandation n° 24 du rapport réalisé au nom de la délégation sénatoriale aux entreprises – j'en remercie d'ailleurs les rapporteurs. Elle rejoint la résolution pour une nouvelle ère de la décentralisation proposée par le groupe socialiste et républicain et adoptée ce matin par le Sénat.

Nous sommes à la veille d'une forte augmentation du chômage et, en même temps, certaines entreprises ne trouvent pas à recruter. Il nous faut donc trouver les moyens de mobiliser les personnes qui vont se retrouver sans emploi pour répondre aux besoins d'autres entreprises.

Comment peut-on penser qu'un État central est en capacité de le faire ? C'est précisément parce que les régions ont la compétence de promouvoir le développement économique qu'il faut leur donner la compétence de l'organisation de l'emploi, mais également celle de l'orientation professionnelle tout au long de la vie, c'est-à-dire à la fois dans le cadre scolaire et au-delà.

Les jeunes prendront ainsi l'habitude de penser l'orientation comme un processus qui se poursuivra tout au long de leur vie. En effet, l'évolution du monde fait qu'ils ne sont plus certains, comme l'étaient leurs aînés, d'exercer pendant quarante années de vie professionnelle, voire davantage, le métier qu'ils décrocheront à dix-huit ans. Nous devons le faire régionalement, car l'État ne sera pas capable de le faire.

Vous faites référence à la situation de l'Allemagne, madame la ministre, mais ce pays se caractérise par un tissu de PME – en général de plus de 1 000 salariés –, qui sont organisées sur leur territoire et qui défendent leurs intérêts. Le rapporteur Guy-Dominique Kennel connaît comme moi le sujet.

En France, les très grosses entreprises comme les très petites sont accompagnées par une organisation étatique. Or les très petites entreprises, dont la situation doit nous interpeller, ne peuvent être accompagnées que territorialement.

Répondez donc à notre recommandation n° 24, madame la ministre !

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