Intervention de Muriel Pénicaud

Réunion du 25 juin 2020 à 15h00
Comment faire face aux difficultés de recrutement des entreprises dans le contexte de forte évolution des métiers — Débat interactif

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Monsieur le sénateur Jacques Bigot, depuis trois ans, je constate sur le terrain que l'on progresse lorsqu'il y a un partenariat élevé, que ce soit avec les présidents de région, comme c'est le cas dans les Hauts-de-France avec le dispositif Proch'emploi, dont Pôle emploi est un acteur majeur, avec des communes et des intercommunalités, par exemple dans le cadre de l'expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée », ou avec des départements, sur le travail de formation et d'insertion des bénéficiaires du revenu de solidarité active, le RSA, qui demande un partenariat très étroit entre Pôle emploi et les travailleurs sociaux.

En matière de formation, d'emploi et de compétences, aucune institution ne peut considérer qu'elle est la seule réponse. Nous avons besoin à la fois de l'État, de l'ensemble des collectivités territoriales, des entreprises et des clubs d'entreprises, des organisations professionnelles et même des partenaires sociaux.

Le sujet est donc plutôt de trouver l'ingénierie politique et administrative qui nous permet d'être les plus efficaces au service de l'emploi et des formations les plus qualifiantes, en particulier pour les bénéficiaires du RSA et les jeunes décrocheurs.

Nous ne gagnerons pas en opposant l'État et les collectivités, mais en nous mobilisant ensemble, sous des formes qui seront peut-être différentes en fonction des territoires et des publics visés. Si nous parvenons à être efficaces, à obtenir un meilleur rapport entre l'offre et la demande de manière à réduire le nombre d'offres non pourvues et à ne plus laisser personne sur le bord du chemin, nous ferons œuvre utile.

C'est dans cet état d'esprit que je veux multiplier les expérimentations, les initiatives, les partenariats. Nous devons inventer, car il ne faut jamais penser que ce qu'on a déjà fait suffit.

Le contexte de la crise nous appelle à ce niveau d'intérêt général, à cette mobilisation, et je suis prête à aller plus loin dans les mois qui viennent avec toutes les collectivités territoriales, pour améliorer ensemble la mobilisation des acteurs locaux. Je crois que nombre de collectivités y sont prêtes également.

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