Je soulèverai les mêmes points que Françoise Gatel, élue d'un territoire qui, pourtant, ne ressemble pas vraiment au mien.
Il existe des dispositifs intéressants : la PSQ, les quartiers de reconquête républicaine. Mais, à y regarder de près, ces dispositifs concernent assez peu de communes, et beaucoup de quartiers y échappent, y compris dans un département comme le mien.
Les emblèmes sont là, certes, mais les moyens financiers qui sont sur la table ne couvrent pas tous les territoires. Or - on le voit en Seine-Saint-Denis - toutes les communes sont aujourd'hui concernées par les problèmes de délinquance et de trafic de drogue. Dans les communes qui n'ont pas de commissariat - c'est le cas de celle dont je fus maire -, en l'absence de dispositif d'aide spécifique, la police nationale étant par ailleurs peu présente, les problèmes s'aggravent.
Le premier « à portée de baffe »,, c'est le maire : c'est à lui qu'on demande des comptes. Or les dispositifs existants, dans un territoire comme le mien, relèvent presque de l'homéopathie.
Dernier point : il faut transférer à l'État tout ce qui relève des autorisations d'ouverture et des permis de construire ou d'aménagement des lieux de culte de toute nature - je réfléchis à déposer un texte sur le sujet prochainement. Sur le terrain, la pression que certains font peser sur les élus et, le cas échéant, sur les candidats pour obtenir ce qu'ils veulent justifie qu'on ne laisse pas aux maires la responsabilité des autorisations d'ouverture et des permis de construire. On retirerait un poids énorme des épaules des élus locaux.