Nous aurions dû avoir deux projets de loi distincts : un projet de loi relatif à la dette sociale et un PLFSS rectificatif. La question des déficits futurs aurait dû être traitée dans un PLFSS. Les investissements qui seront réalisés devraient conduire à une augmentation des recettes du PLFSS, or celles-ci devraient baisser. Nous sommes tous d'accord pour ajouter du personnel à l'hôpital. Pourquoi inclure les déficits de la CNRACL dans la dette ? La cause de son déficit, c'est la contraction de la masse salariale. Que veut-on : arrêter d'embaucher des fonctionnaires et casser la fonction publique ou embaucher des personnels non fonctionnaires ?
Il faudrait être plus clair avec les citoyens français. Dans la dette sociale, on trouve de tout : la prime en faveur des « gilets jaunes », les exonérations de cotisations sociales non compensées par l'État, l'investissement des établissements de santé via les appels à projets, etc. C'est pourquoi je suis en colère : rien de tout cela n'est clair, alors que l'on culpabilise les Français avec la fraude.