Même si la gestion de crise ne relève pas directement de mon ministère, nous devons clairement progresser sur l’information et la communication, ce qui suppose sans doute également d’améliorer la prévention et la culture du risque hors événements de crise. Tel est l’objectif de la mission pluridisciplinaire, que je souhaite lancer à la rentrée.
Je partage tout à fait vos propos, monsieur le sénateur, sur l’importance d’associer les associations agréées à la surveillance de la qualité de l’air. C’est bien ce qui a été fait en l’occurrence puisque, lors de l’incendie, l’association régionale Atmo Normandie a été sollicitée pour participer à cette surveillance. Cette association a décidé de suspendre la diffusion de son indice qui, de fait, cible des polluants comme le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, les particules PM10 et l’ozone, qui ne sont pas réellement représentatifs des substances émises pendant l’incendie. Je le conçois, cette décision a pu sembler inquiétante.
Le Gouvernement va continuer à travailler en lien étroit avec les Aasqa, afin de déterminer la meilleure voie pour communiquer sur la qualité de l’air en cas d’accident industriel. Je suis convaincue que ces associations ont un rôle important à jouer dans la mise en place de mesures spécifiques de prélèvements de l’air à la suite d’un incendie.
Vous savez que les exploitants de sites Seveso, qui ont un plan d’opération interne, seront appelés à identifier davantage les moyens permettant de mener des analyses précises sur des substances préidentifiées. Nous allons devoir renforcer le réseau des intervenants en situation post-accidentelle (RIPA), qui a pu effectuer rapidement des prélèvements, mais dont les résultats ont été connus assez tardivement. Je pense donc que les Aasqa auraient toute leur place et un rôle à jouer pour renforcer le RIPA.