Je veux vous rassurer, monsieur le sénateur : nous nous sommes évidemment préoccupés, dès la survenance de l’incendie, de l’ensemble de ses effets sur l’air, l’eau, les sols et les milieux naturels. J’avais notamment mobilisé l’Office français de la biodiversité (OFB) et les agences de l’eau pour surveiller les surmortalités piscicoles susceptibles d’apparaître et les alertes transmises. Par ailleurs, plus de 1 000 prélèvements de sols ont été effectués pour vérifier l’incidence sur l’environnement.
De façon générale, la première priorité de mon ministère est d’empêcher la survenue de nouveaux incendies de cette ampleur. Les mesures que j’ai mentionnées portent donc sur les conditions de stockage des produits, notamment la rétention et l’organisation sur les sites.
Un autre point sera pris en considération dans les nouveaux textes, qui font actuellement l’objet d’une consultation : il s’agit d’éviter les effets dominos avec les sites voisins, lesquels seront désormais systématiquement inspectés.
Nous sommes particulièrement vigilants quant à la protection des cours d’eau. Les produits dangereux pour les milieux aquatiques sont ainsi pris en compte dans le classement sous le régime Seveso des sites industriels.
J’ai également demandé qu’en cas d’accident les moyens mis à disposition par les industriels pour remettre en état les milieux affectés soient renforcés. Il convient en effet d’identifier en amont les moyens matériels et humains sur lesquels pourra s’appuyer l’exploitant pour restaurer ces milieux naturels dans les meilleurs délais. Par ailleurs, tous les frais engagés en urgence par l’État pour compenser d’éventuelles défaillances d’un exploitant pendant la gestion de crise pourront être imputés à ce dernier.
Nous sommes donc totalement mobilisés en vue de transmettre au ministère des solidarités et de la santé les informations nécessaires au suivi d’éventuels effets sanitaires et d’assurer la meilleure protection possible des milieux.