Je vous confirme, monsieur le sénateur, qu’un retour interministériel est en cours s’agissant de la communication de crise, en vue de clarifier qui doit être l’interlocuteur entre l’échelon central et l’échelon déconcentré, en fonction de la nature de la crise – locale ou nationale – et des compétences de chacun.
Ce retour d’expérience doit aussi nous permettre de mieux suivre l’activité des réseaux sociaux pour lutter contre la diffusion de fausses nouvelles.
Une observation étroite de ces réseaux a pour objectif de détecter précocement les fausses nouvelles et d’adapter les messages, afin de rétablir les faits. Tel le sens du travail mené conjointement par l’inspection de mon ministère, l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), le Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGE), l’inspection générale de l’administration (IGA) et l’inspection du ministère de l’agriculture, dont les conclusions devraient être rendues dans les prochains jours. Ainsi pourrons-nous moderniser la doctrine de l’État en termes de communication.
S’agissant de l’interlocuteur unique, il me semble indispensable qu’en cas de crise locale la communication soit coordonnée par le préfet de département. Le renforcement ponctuel par une task force nationale est tout aussi indispensable. Cela a été le cas lors de la crise de Lubrizol, mais de façon non anticipée. Cet appui a sans doute permis de renforcer la communication préfectorale.
Il conviendra désormais d’anticiper davantage à froid, pour déployer cette communication plus efficacement. Je reste par ailleurs convaincue de la nécessité de l’information des élus et des professionnels de santé pour faire parvenir les messages jusqu’aux citoyens.
Il faut mobiliser non pas la seule communication préfectorale, mais aussi celle de tous les acteurs locaux, élus et professionnels de santé.