Nous n'observons pas d'augmentation significative des agressions sur les policiers, mais une multiplication des guets-apens. Au-delà des statistiques, je suis préoccupé par les images de policiers filmés en exercice diffusées sur les réseaux sociaux. Certains sont suivis à la sortie de leur travail ; leur domicile et leur voiture font parfois l'objet de dégradations. Désormais, ceux qui exècrent la police ne se cachent plus pour le montrer. Nous devons donc nous montrer vigilants, accompagner les policiers victimes et protéger leur identité sur les réseaux sociaux.
Tous les policiers concernés par l'obligation de formation continue ne sont pas en poste sur la voie publique. En revanche, la formation aux techniques d'interpellation doit impérativement être suivie par les policiers sur le terrain. Comme lorsqu'ils se voient confier une arme, ils doivent acquérir une compétence. Du reste, le suivi d'une formation peut aussi permettre de constater qu'un policier n'est plus apte à exercer sur la voie publique.
S'agissant de la qualité et de la quantité des lieux de formation, la situation varie d'un territoire à l'autre, mais chaque policier peut se rendre dans un stand de tir pour effectuer ses trois tirs annuels réglementaires. Des gymnases sont également disponibles pour des entraînements réguliers sur des gestes techniques, qui n'ont nul besoin d'être organisés en dojo. Enfin, la fédération sportive de la police nationale travaille au développement du sport dans l'institution. Nous avons lancé en partenariat une campagne de mécénat pour améliorer la qualité des salles de sport qui servent aussi aux formations.