Ces pressions ne peuvent être comparées aux problèmes structurels. Sur le plan de l'accès aux ressources politiques, nous sommes toujours dans le cadre d'une surenchère sur les questions de l'islam, notamment sur le plan médiatique. J'ai réalisé des entretiens pendant le Ramadan. Pourquoi M. Zemmour a-t-il pignon sur rue, alors que des acteurs tels qu'Alain Soral, entrepreneur antisémite bien connu, n'a pas accès aux plateaux de télévision ? Que répondre aux jeunes et aux personnes qui se sentent victimes ? Avons-nous aujourd'hui une offre politique, médiatique, intellectuelle qui permette de dépasser cette situation ? Je pense que nous devons aborder ce problème de façon structurelle. L'accès aux ressources politiques, économiques et médiatiques permettrait de mettre en place une élite qui représenterait les demandes en provenance des personnes marginales et périphériques.