Vous mettez en cause la déforestation dans l'augmentation du nombre de maladies infectieuses ces dernières années, en expliquant qu'elles mettent l'humain en contact avec des systèmes naturels peu accessibles jusque-là. S'il faut être encore prudent sur les origines du coronavirus, la transmission de l'animal à l'homme fait peu de doute. L'extension massive des monocultures est aussi à étudier, car elle favoriserait la diffusion d'agents pathogènes. Quels sont les risques épidémiologiques à venir si la déforestation continue et pensez-vous que la polyculture, notamment dans les pays les moins avancés, serait une solution ?
Par ailleurs, le professeur Jean-François Guégan a souligné l'importance de bâtir une culture de la prévention des risques épidémiologiques en France. Il citait le rôle que pouvaient jouer nos départements, régions et collectivités d'outre-mer, comme la Guyane, du fait de sa proximité avec l'Amazonie. Notons également que la France possède l'une des plus grandes surfaces maritimes. Quel rôle peuvent jouer les collectivités d'outre-mer dans le maintien de la biodiversité ? La France mise-t-elle suffisamment sur cette richesse ?