Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 1er juillet 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Police

Christophe Castaner  :

Comme vous, monsieur le sénateur Leroy, je salue l’engagement constant de nos forces de sécurité.

Elles sont confrontées, quelquefois, à des difficultés, mais, très généralement, à Paris et partout sur le territoire national, à des citoyens qui savent ce qu’ils doivent à nos forces de sécurité intérieure et à leur capacité d’intervention, ainsi que le respect qu’ils leur doivent.

Certes, il y a des tensions, qui augmentent. Elles prennent notamment la forme de violences contre les policiers, d’ailleurs pas seulement en France : le ministre de l’intérieur allemand, Horst Seehofer, avec lequel j’échangeais la semaine dernière, m’expliquait que, dans son pays, les violences contre l’équivalent, selon l’organisation spécifique de l’Allemagne, de nos policiers et gendarmes avaient augmenté l’année dernière de 46 %. Telle est la réalité à laquelle nous devons faire face.

Le Livre blanc de la sécurité intérieure doit permettre, à partir de l’ensemble des constats, de définir une nouvelle sécurité, à hauteur d’hommes : une sécurité dont les femmes et les hommes de la police, de la gendarmerie et de toutes nos forces de sécurité intérieure seront le cœur.

Pour cela, nous devons les équiper et les protéger. Dans cet esprit, nous avons lancé un plan de recrutement de 10 000 policiers et gendarmes : nous aboutirons à la fin du quinquennat à ce niveau de renforts. Nous avons aussi décidé d’augmenter très fortement le budget de la sécurité intérieure, de 10 % depuis le début du quinquennat, soit plus de 1 milliard d’euros.

Cela est-il suffisant ? Non. Nous devons poursuivre ce renforcement, non seulement sur le plan budgétaire, mais aussi en matière d’organisation et de moyens de défense au quotidien de nos forces de sécurité intérieure – leur protection naturelle pour leur permettre d’agir au mieux.

Nous avons ouvert des chantiers qui avaient été ignorés depuis de trop longues années. Je pense en particulier aux heures supplémentaires, dont certaines étaient dues depuis 2005 ; l’année dernière, pour la première fois, nous avons commencé à payer cette dette.

Nous devons apporter d’autres réponses, y compris de protection fonctionnelle et de protection au quotidien, notamment avec le développement massif des caméras-piétons.

Autant d’outils qui trouvent toute leur place dans le Livre blanc. À nous de les mettre en œuvre collectivement !

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