Intervention de Christian Cambon

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 1er juillet 2020 à 9h35
Audition de s.e. M. Ismaïl Hakki musa ambassadeur de turquie en france

Photo de Christian CambonChristian Cambon, président :

Selon les informations qui m'ont été communiquées, le bateau français tente de s'approcher du cargo tanzanien pour prendre un certain nombre de photos, car il y a manifestement un doute. Le doute naît du fait que ce navire censé transporter une cargaison humanitaire est entouré de trois frégates turques assez lourdement armées, ce qui soulève des interrogations. Encore une fois, les opérations dont nous parlons visent à faire respecter un embargo dont la Turquie est solidaire depuis les accords de Berlin. Pour le reste, la Marine nationale conteste le fait que le Courbet soit arrivé à grande vitesse. D'après ce qui m'a été dit, il accélère pour éviter la collision au moment où l'on voit que les opérations se tendent un peu. Il n'y a pas eu de volonté de faire une queue de poisson. Il y avait manifestement la volonté d'en savoir un peu plus. Le fait que trois contrôles aient été effectués montre sans doute qu'il y avait un doute.

Quant à l'illumination, la Marine nationale maintient que le radar de conduite de tir a été allumé à trois reprises, une fois 30 secondes, une fois 40 secondes, une fois 30 secondes, vers la frégate Courbet. Ni vous ni moi n'y étions mais vous comprendrez que nous nous référions aux informations fournies par la Marine nationale. Dans toutes les marines nationales, le fait d'allumer le radar de conduite de tir est considéré comme une manoeuvre inamicale. Il y a meilleure manière de se saluer en mer !

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