Monsieur l'Ambassadeur, bravo pour votre plaidoyer. C'était bien essayé mais il est vrai qu'il est difficile, en ce moment, d'être ami de la Turquie. C'est mon cas, car on a le sentiment que, malgré vos efforts, l'impérialisme du président turc se traduit par une politique de la tension et souvent de la provocation. Je m'exprime aussi en tant que parlementaire représentant notre pays au sein de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, où j'ai de nombreux amis turcs. J'y ai eu des présidents de commission et des rapporteurs généraux turcs. Nous travaillons bien avec nos collègues turcs, qui sont parfaitement parties prenantes de l'institution. J'espère que ce qu'il se passe en ce moment - sur le plan stratégique - ne met pas en péril la présence de la Turquie au sein de l'alliance atlantique. Je fais partie de ceux qui trouvent que ce serait très dommage. Il faut néanmoins faire attention. Votre pays risque d'atteindre les limites de l'exercice. Ce serait vraiment dommage, car même si nous ne réduisons pas la Turquie, ce grand pays ami, à la politique du moment, la situation devient compliquée.