Au nom du groupe Les Républicains au Sénat, je souhaite rendre hommage aux hommes et aux femmes de la défense, qui ont démontré une fois de plus la force de l'engagement depuis le début de la crise sanitaire. En mai 2020, pendant le confinement, nous avons voté des dispositions permettant de poursuivre l'exercice des missions de l'Etat. Nous avons notamment adopté des articles concernant le maintien en service des militaires, et le réengagement des anciens militaires de carrière sur la base du volontariat, sous réserve du respect de la limite d'âge. Nous ne pouvons que constater que ces mesures d'urgence sont des pis-aller, et témoignent du faible calibrage de la LPM en termes de ressources humaines, ainsi que du manque de réserve en cas de crise nationale grave.
Ma première question porte sur les impacts de la pandémie sur l'armée de Terre, et ses propositions. Quels retours d'expérience ont pu être tirés de cette crise pour l'avenir, et quelles solutions concrètes et crédibles ont été anticipées en cas de seconde vague, ou de nouvelle pandémie ?
J'ai cru comprendre que le ministère de la Défense avait proposé son expérience de gestion de crise aux autres ministères et administrations, mais avait reçu une fin de non-recevoir. Qu'en est-il ?
Quels sont les points forts et l'expertise qui pourraient être mieux exploités par l'administration civile ? Comment l'expérience de l'armée de Terre pourrait-elle servir à l'avenir au pays ? Dans cette optique, quelle est votre vision pour la réserve ? Comment envisagez-vous sa montée en gamme ?
Vous avez évoqué dans un entretien récent à l'Est Républicain le passage de combats asymétriques à des combats symétriques. Vous avez également évoqué le problème libyen et la fin du multilatéralisme. Outre la question libyenne, qui nous inquiète tous, quels éléments vous amènent à l'envisager ?
Enfin, vous affirmez souvent que l'efficacité au combat nécessite impérativement une préparation opérationnelle. Je regrette qu'au début de la crise sanitaire, certains élus aient vu d'un très mauvais oeil l'arrivée du 35e régiment d'infanterie (RI) à Canjuers, dans une zone pourtant isolée. Cela a entraîné des conséquences fâcheuses pour ces unités. Vous avez tout fait pour l'éviter, mais je tenais à dire ma stupéfaction devant cette situation.