Je vous remercie pour cette présentation de la vision stratégique de l'armée de Terre. Nous allons l'intégrer dans nos travaux d'actualisation de la LPM. Je pense que, plus que jamais, nous avons besoin de vision. Sachez que nous sommes à vos côtés. Nous avons conscience des défis qui sont posés à l'armée de Terre. Le Sénat vous accompagnera pour mettre en oeuvre cette vision. Nous vous remercions pour l'engagement de l'armée de Terre. Nous saisissons régulièrement les occasions de visiter les unités, et de prendre la mesure des choses sur le terrain. Nous avons conscience du travail réalisé, y compris pour Sentinelle. Nous en avons moins parlé, mais il s'agit d'un dispositif important, qui devra être réexaminé.
Général Thierry Burkhard.- En particulier sur le territoire national, nous devons demeurer raisonnables dans le niveau d'engagement, et faire évoluer l'opération en fonction du niveau de menace. Celle-ci n'a disparu, mais elle est moindre qu'en 2015. Par ailleurs, les forces de sécurité intérieure (FSI) ont considérablement progressé, en termes d'équipements, de personnel, de méthode, et de renseignement. Nous devons prendre cela en compte, et peut-être sortir d'un dispositif Sentinelle quelque peu rigide.
De bonnes interactions en ont découlé, notamment le dialogue entre civils et militaires, entre les préfets de zone de défense et les officiers généraux de zone de sécurité, pour permettre d'ajuster au mieux le niveau. Aujourd'hui, nous devons diminuer l'empreinte permanente de Sentinelle sur le territoire national, tout en augmentant les moyens en alerte, c'est-à-dire la réactivité. Dans chaque régiment, une section doit être capable d'intervenir en douze heures si nécessaire, contre une menace terroriste, en appui des FSI, mais également dans d'autres domaines. Quand un F16 belge s'est écrasé dans le Morbihan, une section a ainsi pu sécuriser la zone en trois heures. Si la menace croit, nous pourrons réinvestir. Mais nous devons être plus souples.
Je vous remercie.
La réunion est close à 12 h 25.