L'Anses déclare que nous avons peu ou pas évalué la bande de fréquence de 3,5 et 3,8 GHz.
L'ANFR nous communique une donnée factuelle, avec des évaluations réalisées sur les sites expérimentaux. Dans l'hypothèse de l'ajout d'antennes 5G, le niveau d'exposition moyen augmente d'environ 30 % et génère environ 50 % de zones supérieures à 6 volts / mètre. Aujourd'hui, nous avons avec l'arrivée de la 5G, une augmentation des points atypiques. Évidemment, nous ne dépasserons jamais le seuil de plus de 60 volts / mètre. Toutefois, savez-vous dans quel contexte ce seuil a été créé en 2002 ? Je dirais juste que Jean-Noël Tronc était conseiller du Premier ministre et qu'il est devenu, quelques mois plus tard, le directeur d'Orange France.
Les 60 volts n'ont jamais été dépassés tout simplement parce que ce seuil évite les effets thermiques et les risques de brûlures. Si la loi pour la sobriété électromagnétique a fixé un seuil de point atypique à 6 volts, c'est notamment pour définir un seuil d'alerte. Nous constatons aujourd'hui que les opérateurs font tout pour développer et augmenter ce niveau de seuil atypique, pour le passer de 6 à 9, 10 ou 15 volts. Nous savons très bien qu'avec l'arrivée de la 5G, l'exposition sera croissante.
Puisque nous traitons la partie scientifique et sanitaire, il faut se questionner sur les effets psychosociaux du numérique. Certains enfants, de 13 à 18 ans, passent 6 heures 40 par jour devant un écran : cela représente 40 % de leur temps éveillé. Cette forte exposition entraîne des risques en termes d'hyperactivité ou d'obésité. Tous ces effets sont une sorte d'angle mort du numérique et de la 5G en particulier. Quand vous regardez l'augmentation de la myopie, la réduction du temps de sommeil des enfants, 1 heure 30 de moins en un demi-siècle, je trouve tout cela inquiétant.
Le 25 juin, l'AFP annonce qu'il n'y a aucune raison de repousser la 5G pour des raisons environnementales. Le 26 juin, nous rencontrons la ministre qui nous informe que les fréquences seront attribuées entre le 20 et le 26. C'est l'Arcep qui dit que la date ne sera pas modifiée. Or, que ce soit pour la concertation ou les évaluations, il faut du temps.