J'ai bien entendu les demandes de réponses claires sur la question des risques sanitaires. Nous comprenons bien l'importance et le souhait des pouvoirs publics qui veulent donner la réponse la plus facile à interpréter possible quant au déploiement.
Je suis obligé de vous décevoir, car vous savez très bien que l'on ne peut pas démontrer qu'il n'y a pas de risques liés à l'exposition des antennes relais de téléphonie mobile. Par ailleurs, nous avons toujours signalé que le téléphone mobile, de par sa proximité de cette source de radiofréquence avec le corps humain, était la source la plus préoccupante, à partir du moment où nous nous questionnons sur les dangers de l'exposition. La différence de niveau d'exposition entre un téléphone mobile et les antennes relais est très grande, de l'ordre de 100 ou 1 000 fois plus élevé pour le téléphone mobile.
Par ailleurs, dans un contexte d'incertitudes, nous ne pourrons pas donner de réponse claire, en affirmant qu'il n'y a pas de risque. Le risque est avéré, à moins d'un bouleversement scientifique dans les prochains mois. Nous sommes forcément dans une situation inconfortable pour les pouvoirs publics puisque la science ne peut pas donner une réponse claire sur ces domaines précis. Nous essayons donc de caractériser au mieux les données disponibles et les incertitudes qui sont associées pour pouvoir travailler sur ces points.