Intervention de Patrick Chaize

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 1er juillet 2020 à 10h35
Table ronde relative aux impacts sanitaires et environnementaux de la 5g

Photo de Patrick ChaizePatrick Chaize :

En tant que président de la mission d'information sur l'empreinte environnementale du numérique, qui a rendu son rapport intermédiaire la semaine passée, il me revient d'introduire ce deuxième temps de notre table ronde consacré à l'impact environnemental de la 5G.

Comme l'a rappelé le président Maurey dans son introduction, nous avons appris vendredi dernier que le Gouvernement allait lancer une mission visant à évaluer l'impact environnemental de la 5G. Cette mission devra rendre son rapport début septembre, pour permettre le lancement des enchères fin septembre. Nous ne manquerons pas d'interroger M. Weill sur la composition de la mission lancée par le Gouvernement, son périmètre d'étude et sur son calendrier, qui semble restreint, alors même que ces travaux auraient pu être lancés il y a plusieurs mois déjà... Je rappelle en effet que cette évaluation environnementale est réclamée depuis des mois par de nombreux acteurs, des parlementaires, et notamment par notre mission d'information sur l'empreinte environnementale du numérique. Je rappelle aussi que le Président du Sénat a saisi en mars dernier le Haut Conseil pour le climat pour que cette évaluation soit enfin menée ! Nous ne pouvons donc pas dire que le Gouvernement ait découvert le sujet ces dernières semaines, notamment à l'occasion de ces dernières élections municipales.

Faute de pouvoir échanger aujourd'hui sur le fondement d'une étude d'impact complète et précise, nous allons pouvoir aujourd'hui confronter les arguments de l'ensemble des parties.

D'un côté, les opérateurs mettent en avant les gains d'efficacité énergétiques permis par la 5G. La Fédération Française des Télécoms nous expliquera pourquoi.

D'autres spécialistes du sujet, comme M. Ferreboeuf, affirment que la consommation d'énergie des opérateurs mobiles pourrait s'accroître et être multipliée par 2,5 à 3 dans les 5 ans à venir, la hausse des usages risquant de surpasser les gains d'efficacité énergétique permis par la 5G.

M. Ferreboeuf, comment êtes-vous arrivé à ce résultat d'une multiplication par 2,5 à 3 des consommations des opérateurs mobiles ? Ce résultat serait dû à ce que vous appelez l'effet rebond. Pouvez-vous nous rappeler ce qu'est l'effet rebond ? Par ailleurs, pensez-vous qu'il faut se focaliser à ce point sur les consommations d'électricité des opérateurs, alors même que la faible carbonation de l'électricité française atténuera de fait l'empreinte carbone des réseaux ? Le véritable impact de la 5G ne pourrait-il pas se produire hors du réseau, avec les émissions associées au renouvellement des smartphones, au développement de l'Internet des objets et des data centers ?

Je laisserai tout d'abord M. Ferreboeuf répondre à ces quelques questions. Puis je laisserai les rapporteurs de la mission d'information, Guillaume Chevrollier et Jean-Michel Houllegatte, interpeller les autres intervenants pour leur permettre d'exprimer leur point de vue.

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