Merci pour l'organisation de cette table ronde. Elle montre la nécessité d'un dialogue sur ces sujets qui ont pris une ampleur particulière ces derniers mois. La 5G n'est peut-être pas la bonne cible. L'enjeu est plus large. Il porte sur l'environnement et le numérique. Il est nécessaire de construire des éléments de régulation de l'impact environnemental du numérique qui reposeront sur des régulateurs indépendants et aussi sur des objectifs fixés par le législateur, et sur des pouvoirs confiés à l'exécutif.
C'est une dimension de la régulation globale du développement du numérique qui est à surveiller au même titre que la concurrence, la liberté d'entreprendre, l'aménagement du territoire, qui reste la première attente des Français, notamment depuis la crise, au même titre que l'inclusion numérique.
Derrière cela, il y a des décisions d'arbitrage politique qui relèvent du législateur et qui sont de l'ordre non pas d'une vision technocentrée, mais d'un arbitrage entre la liberté et une organisation de la vie sociale dirigée. Dans le monde du numérique, ces arbitrages ont été axés sur la liberté des usagers. Je pense que nous aurons le temps d'en reparler avec un dialogue clair entre le parlement, le Gouvernement et l'ensemble des parties prenantes et la société civile.